Dans le jargon du net, on appelle ça un bon gros fail.
L’article posté hier par David Drummond que j’avais relayé ici même, n’a visiblement pas plus chez Microsoft. Preuve en est que deux de leurs dirigeants, Brad Smith et Franck Shaw ont rapidement réagit sur twitter. Le premier affirmant que lors de l’enchère pour les brevets de Novell, Microsoft aurait proposé à Google de se joindre à eux. Le second appuyant la chose par une copie du mail du refus de Google.
Les sites d’information ont évidemment sauté sur l’occasion pour diffuser le message qui a lui seul discrédite une bonne partie du discours de Google. Mais attention à ne pas tirer trop vite de conclusions !
Car si effectivement Google a déclinée l’offre, c’est que l’entreprise de mountain views avait de bonnes raisons. Et ces raisons sont maintenant publiées dans une mise à jour de l’article original de Drummond.
En premier lieu, Google n’avait aucun intérêt à se joindre à Microsoft. Acheter ces brevets ensemble revenait à les rendre inutiles. Car si tout le monde possède le brevet, qui peut s’en servir comme défense en cas de litige ? Microsoft ou Apple possédant dors et déjà de très nombreux brevets, on revenait au même point. Un coup pour rien à plusieurs millions de dollars !
De plus, Google a dénoncé l’action auprès du département de justice américain. Et ils ont eu en partie gain de cause, ces derniers ayant obligés les vainqueurs à vendre des licences de ces brevets et de les céder à la communauté open source. Chose qui arrange bien Google il faut le dire.
A ce petit jeu, il semble bien que Microsoft se soit fait avoir en répondant un peu vite. L’arroseur arrosé ? La suite au prochain épisode !
La mise à jour de l’article :
UPDATE August 4, 2011 – 12:25pm PT
It’s not surprising that Microsoft would want to divert attention by pushing a false « gotcha! » while failing to address the substance of the issues we raised. If you think about it, it’s obvious why we turned down Microsoft’s offer. Microsoft’s objective has been to keep from Google and Android device-makers any patents that might be used to defend against their attacks. A joint acquisition of the Novell patents that gave all parties a license would have eliminated any protection these patents could offer to Android against attacks from Microsoft and its bidding partners. Making sure that we would be unable to assert these patents to defend Android — and having us pay for the privilege — must have seemed like an ingenious strategy to them. We didn’t fall for it.
Ultimately, the U.S. Department of Justice intervened, forcing Microsoft to sell the patents it bought and demanding that the winning group (Microsoft, Oracle, Apple, EMC) give a license to the open-source community, changes the DoJ said were “necessary to protect competition and innovation in the open source software community.” This only reaffirms our point: Our competitors are waging a patent war on Android and working together to keep us from getting patents that would help balance the scales.